2003 | Hégémonie strasbourgeoise

On peut pratiquer un sport de brute et néanmoins garder le sens du respect de l'autre. C'est le cas des férus de lutte contact, une discipline neuve (moins de dix ans d'existence) mais exigeante, l'éthique étant ici placé en avant. Discipline complète, la lutte contact autorise trois types de coups : les frappes (pieds, poings, genou), les projections et les soumissions au sol (étranglement et clés de bras). Les finales de la coupe de France se disputaient hier au CREPS de Koenigshoffen. 97 combattants et combattantes, parmi lesquels deux délégations italienne et suisse, invitées, étaient réunis dans le dojo strasbourgeois, rempli et bruyant tout au long de la journée.

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Aucun blessé. Coiffé de la double casquette de CTN et d'entraîneur du Panzagym (le club de sa salle de sport), André Panza pouvait se réjouir à la fin de la journée : ses protégés ont raflé six titres sur huit en seniors, deux en juniors et un en vétéran avec Jean Reeb (- 80 kg). "Et en plus, personne ne s'est blessé au cours de la journée", insistait André Panza. Chapeau bas, donc, messieurs les Strasbourgeois ! Qui plus est, la journée d'hier a été l'occasion de découvrir quelques drôles de personnages. Ainsi, le Camerounais Serge Atangana, sacré en moins de 70 kg. "Je me suis entraîné pour la première fois mercredi dernier et André m'a proposé de participer à la coupe de France. Ça m'a beaucoup plus et j'ai envie de faire un bout de route dans ce sport", confessait ce spécialiste de judo et de karaté, au style spectaculaire.
Schneider en puissance. Dans la catégorie supérieure (- 75 kg), son camarade de club Onissé Gergedava a dû se surpasser pour l'imiter. Grippé cette semaine, le Géorgien s'est présenté sur le tatami diminué, hier. Mais sa hargne lui a permis de remporter ses quatre combats et d'être sacré. Dans la catégorie reine (+ 91 kg), le Strasbourgeois Grégory Schneider a fait parler sa puissance, en dépit d'une blessure à la cuisse droite récoltée dès son premier match. "J'ai dû gérer mes combats et faire parler ma puissance. J'ai saisi l'opportunité de montrer que la relève est là". Schneider a en effet profité de l'absence de Fernand Kehletter, triple tenant du titre et indisponible actuellement, pour coiffer sa première couronne. Le Panzagym peut aussi se targuer de posséder deux grandes championnes. L'une, Sandra Geiger, ex-championne du monde de boxe française, a remporté sa deuxième finale de coupe de France, après seulement trois ans de pratique. L'autre, Saliha Ouchen, a décroché samedi soir à Vichy contre une Russe son premier titre de championne du monde de boxe française (en - 54 kg). Alors, si André Panza avait les traits tirés à l'issue de deux journées harassantes, nul doute que la satisfaction l'emportait hier soir sur la fatigue. (DNA, lundi 15 décembre 2003)