2003 | Lutte contact - l'atypique parcours de Fernand Kelheter

Dimanche dernier, le CREPS de Strasbourg a accueilli sa deuxième manifestation d'envergure après la dernière coupe de France. Avec en point d'orgue, une nouvelle victoire de Kelheter.
Le parcours est atypique, assurément. Et à la fois tellement emblématique que c'en est troublant. A lui seul, l'itinéraire sportif de Fernand Kelheter synthétise en effet parfaitement ce qu'est l'essence même de ce sport né en 1993. Avec en prime cette passion que mettent les touche-à-tout dans toute chose qu'ils entreprennent. Surtout quand ils le font sur le tard. "Ce sport a été une découverte, explique ainsi ce cadre commercial de 43 ans. Après des années de foot, j'avais fait du karaté de 23 à 26 ans puis de la boxe française et enfin de l'anglaise".

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Moscato battu. Avec un certain succès dans toutes les disciplines puisque Kelheter allait jouer quelques rencontres en D3 nationale avec le FCSK06 et atteindre deux fois la finale du championnat de France de boxe française. Avant de connaître un petit, tout petit mais réel, moment de gloire en battant, en anglaise et à deux reprises, l'ancien rugbyman Vincent Moscato qui s'était mis en tête de grimper sur le ring. Une âme de compétiteur et un corps de sportif accompli en barre donc. Ce qui n'exclut ni lassitude ni fatigue après des années de compétition. "D'autant que les aléas de l'existence font qu'avec le travail et la vie familiale, je n'étais plus aussi disponible et disposé qu'avant".
"Une grosse part de stratégie". Et puis, vint la découverte avec la lutte contact, chez Panza. Une révélation. "Ça a été une redécouverte, s'enflamme-t-il. Ce mélange de sports m'a tout de suite séduit. Le fait aussi que personne ne soit avantagé, le lutteur ou le boxeur, le karatéka ou le gars qui fait du sambo, avec des prises. Et puis, dans ce sport, il y a une grosse part de stratégie".  Celle qui a fait la différence tellement de fois dans sa courte (3 ans de pratique) mais riche expérience. Avec quelques combats mémorables comme ce KO réussi contre un colonel de l'armée ukrainienne, spécialiste du sambo, le sport des unités commandos en ex-URSS.
Domination de Panza. Dimanche, au CREPS, pas trace de commando ou ex-colonel d'une armée quelconque. Mais tout de même plus de 80 compétiteurs, hommes et femmes venus de partout pour ce 1er open international porté par André Panza, précurseur et conseiller technique national. Et une nouvelle victoire pour Kelheter chez les plus de 91 kg. Le Strasbourgeois a ainsi rejoint sur la plus haute marche du podium ses camarades de club (Recht, Anstett, Charnane, Meyer, Sbomczynski et Souihi). La Panzagym, grosse cylindrée de la compétition et principale pourvoyeuse de compétiteurs, s'octroyant les deux premières places du classement par équipe. (DNA, jeudi 6 mars 2003)