1997 | Championnats du monde de boxe française : succès sans suspens


Contrat brillamment rempli, samedi soir à Ostwald, dans une salle comble : Sandra Geiger est devenue championne du monde et Aziz Raguig s'est qualifié pour la finale des championnats du monde.
Trois combats de championnats du monde, l'affiche était séduisante. A tel point que les organisateurs ont dû, à regret mais contraints par des raisons de sécurité, refuser des entrées, samedi soir aux portes du centre sportif et de loisirs d'Ostwald. Environ 1 500 spectateurs ont tout de même pu assister aux succès sans suspense des deux vedettes alsaciennes de la soirée, Sandra Geiger (Panzagym) et Aziz Raguig (BF Ostwald). La première a gagné avant la limite, le second s'est imposé en 40'' juste.

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"Oui, c'est un coup parfait, j'ai senti l'impact, dit Sandra Geiger. Mais je ne cherchais pas à la mettre KO. J'avais décidé d'accélérer et c'était seulement un coup de pied pour préparer une série aux poings." En fait de préparation, ce fut une conclusion. Brillante, étonnante, impeccablement exécutée. Le combat tirait vers la fin de la troisième des quatre reprises et, jusque là, la Strasbourgeoise avait parfaitement contrôlé la rencontre et son adversaire, Marina Nikolaeva. En évitant au mieux les coups circulaires de la Russe, elle avait profité de toutes les ouvertures pour marquer des points.
Avertie dans la deuxième reprise, comptée au début de la troisième, Marina Nikolaeva était visiblement dominée, au bord de la rupture. Lorsque Sandra Geiger s'élança dans cette superbe envolée, un fouetté tournant sauté : sa jambe gauche vint frapper le côté gauche du visage de la Russe. Pour le compte et la couronne mondiale des super-légers. La Strasbourgeoise remportait ainsi, avant la limite, un titre mondial qui ne figurait pas encore à son palmarès.
Quelques minutes auparavant, Aziz Raguig, le champion du club d'Ostwald, avait également ajouté une "première" au bilan de sa carrière. En franchissant, comme une simple formalité, le cap de la demi-finale du championnat du monde des mi-lourds.
"J'ai analysé la situation en quelques secondes, explique Aziz Raguig. J'ai vu que j'avais des possibilités d'ouverture dans sa position de garde : il avait tout le poids sur sa jambe avant. Je me suis dit : il faut que je déstabilise cette jambe par des coups de pied circulaires." Mise en oeuvre immédiate de la part de l'Ostwaldois : première rencontre avec le tapis, premier compte et première douleur pour le Mauricien Kersley Lascarie. "Là, j'ai vu dans ses yeux que c'était l'endroit à cibler, poursuit Aziz Raguig. Alors j'ai essayé une deuxième fois, en ajoutant de la vitesse, et donc de la puissance." Deuxième chute, deuxième compte, deuxième grimace du Mauricien.
Le boxeur d'Ostwald n'a donc pas hésité : il a lancé une troisième fois son pied droit pour toucher son adversaire à la jambe gauche. Pour le mettre définitivement hors combat. Qualification nette, sans blessure, sans effort inutile et expéditive. Peut-être même un peu trop pour le public qui aurait sans doute aimé voir "son champion" un peu plus longtemps sur le ring. (DNA, lundi 24 novembre 1997)